Vous savez peut-être ce qu’est le bois et d’où il vient, mais vous ignorez peut-être comment il est obtenu. Si c’est le cas, restez dans les parages et nous vous expliquerons tout ce que vous devez savoir sur l’approvisionnement et la transformation du bois.
Contenido
Le processus d’obtention du bois en 7 étapes
Le processus d’obtention ou de transformation du bois couvre depuis l’exploitation commerciale des forêts -la matière première- jusqu’à la production de bois sous forme de planches qui seront finalement utilisées comme matériau de base dans la menuiserie et la construction.
Maintenant, laisse-moi t’expliquer chacune des 7 phases.
Phase 1 pour obtenir du bois : L’abattage
C’est la première étape de tout le processus d’obtention du bois et elle se déroule dans les forêts, où l’arbre est coupé à partir de sa base à l’aide de tronçonneuses ou de scies mécaniques.
L’âge de l’arbre est fondamental pour cette procédure : si l’arbre est abattu alors qu’il est très jeune, le bois sera excessivement tendre. En revanche, lorsque la coupe est effectuée sur un très vieil arbre, il y a plus de risques que le bois de cœur soit malade, voire pourri. Pour mieux comprendre de quoi nous parlons, lis l’article sur les notions de base du bois.
L’abattage doit être effectué de manière ordonnée et durable afin que les arbres aient le temps de mûrir et de fournir du bois de bonne qualité. N’oublie pas que les arbres ont besoin de plusieurs dizaines d’années pour atteindre l’âge adulte.
De plus, c’est l’abattage sans discernement qui a provoqué la fin des forêts et laissé de nombreuses espèces au bord de l’extinction, comme dans le cas de l’acajou.
Méthodes d’exploitation durable
C’est pourquoi il faut utiliser des méthodes d’exploitation forestière durable :
Exploitation partielle
Cette procédure consiste à diviser une forêt entière en parcelles qui sont abattues par rotation, afin de couper les arbres les plus aptes à être abattus (les plus vieux) et de laisser les plus jeunes arriver à maturité.
Les semis
L’idée de cette méthode est de savoir si les arbres de la forêt ont des graines qui peuvent se développer facilement, c’est-à-dire des graines capables de produire de nouveaux arbres.
Ensuite, si les graines sont bonnes, l’abattage peut se faire à condition de laisser quelques arbres disséminés dans la forêt pour aider l’espèce à se reproduire.
Méthode d’abattage sélectif
Dans ce processus, les arbres sont abattus et transportés en fonction de leur taille, de leur maturité et de leur qualité.
Cela augmente les coûts puisque le processus doit se faire en répartissant le matériel et le personnel dans toute la forêt, alors que seuls les meilleurs arbres sont recherchés pour être coupés ; cependant, ce bois préserve l’environnement dans lequel les arbres poussent et fait en sorte que ceux qui sont encore très jeunes aient le temps de mûrir.
Conservation de la masse de l’arbre
L’objectif de cette méthode est de ne couper que les grands arbres qui ont déjà atteint leur limite de croissance ou qui sont très proches de l’atteindre ; parallèlement, d’autres arbres plus petits dont on sait qu’ils ne grandiront plus beaucoup sont coupés parce que leur tronc est tordu ou présente un défaut dans les fibres qui les empêche d’atteindre une taille normale pour leur âge, c’est-à-dire qu’ils n’auront plus une hauteur normale.
Cela réduit le nombre d’arbres dans la forêt et diminue ainsi la concurrence pour les nutriments, l’eau et la lumière entre les arbres encore debout, ce qui leur permet de mieux pousser.
Élagage des branches
Une autre technique utilisée consiste à couper certaines branches afin que l’arbre utilise toutes ses ressources pour produire plus de bois dans le tronc, et que les branches non coupées soient agrandies.
Phase 2 pour l’obtention du bois : L’élagage de la forêt
Cette phase consiste à éliminer les branches situées sur le tronc de l’arbre abattu en utilisant des outils tels que des scies. Cette opération a pour but d’améliorer la qualité du bois.
C’est pourquoi il ne faut pas confondre l’élagage industriel avec l’élagage de jardinage, qui s’effectue sur des arbres qui n’ont pas été abattus et qui recherchent d’autres objectifs comme une plus grande production de fruits par la plante.
Cependant, bien qu’il puisse paraître simple, ce processus est très important car si l’élagage est mal fait par manque d’expérience ou s’il est effectué au mauvais moment, il est très probable que la qualité du bois en soit affectée. Des problèmes tels que les suivants ne manqueront pas d’apparaître.
Défauts causés par un mauvais élagage forestier.
Les 2 plus courants sont les nœuds et les sacs de quinoa.
Commençons par parler des nœuds. Tout d’abord, rappelle-toi que les nœuds ne sont préjudiciables au bois que dans la mesure où ils génèrent des lacunes et une perte de continuité dans le matériau.
Cependant, s’ils n’affectent pas la structure du bois, c’est-à-dire s’il s’agit de nœuds sains, ils sont considérés comme des décorations puisqu’ils ajoutent un design naturel au matériau.
À l’inverse, nous avons des nœuds qui sont nocifs pour le bois. Nous allons voir ici comment ils sont classés
Classification selon l’état des nœuds
Nœuds morts
Ces nœuds sont les restes de branches qui n’ont pas été coupées correctement.
Ils sont formés par des tissus de bois mort qui donneront au bois un mauvais aspect à l’avenir et le rendront plus difficile à travailler. Ils peuvent changer de surface puisque les nœuds morts vont dans le sens inverse des fibres du bois, ce qui leur fait perdre de la résistance.
Nœuds vivants
Les nœuds vivants apparaissent lorsqu’une branche a subi un dommage quelconque alors que l’arbre était encore debout, comme une attaque d’insecte ou un impact mécanique qui a provoqué un processus de cicatrisation.
Ensuite, lorsque la branche cicatrisée est coupée, des marques apparaissent sur le tronc. Ces marques se présentent comme des taches de bois beaucoup plus foncées que le reste. Elles nuisent donc à l’esthétique de l’arbre et sont assez difficiles à enlever, changent la texture du bois, diminuent sa maniabilité et augmentent la résistance à la coupe par les scies.
Classification selon la taille du nœud
Nœud en œil d’oiseau
Ces nœuds ont un diamètre inférieur à 5 millimètres.
Petit nœud
Ces nœuds ont un diamètre compris entre 5 et 15 millimètres.
Nœud moyen
Diamètre compris entre 15 et 40 millimètres.
Gros nœud
Diamètre supérieur à 40 millimètres.
Classification des nœuds en fonction de leur forme
Les nœuds vont prendre une forme en fonction du sens de coupe du bois par rapport au tronc et aux fibres du bois.
Forme en chevron
Lorsque le bois a été coupé dans le sens radial par rapport au tronc.
Forme ronde
Lorsque la coupe a été effectuée de manière tangentielle par rapport au tronc.
Forme ovale
Lorsque la coupe a été faite dans une direction intermédiaire entre l’axe tangentiel et l’axe radial.
Parlons maintenant de l’autre problème dérivé d’une taille défectueuse : Les sacs Kino.
Les poches de kino
Ce sont des accumulations de résine dans le tronc de l’arbre abattu qui, si elles se détachent, laissent des trous et des taches sur le bois.
En plus de tout ce qui précède, garde à l’esprit que plus il y a de nœuds et de sacs de Kino dans une planche de bois, moins elle sera de qualité et moins sa valeur commerciale sera importante.
Phase 3 pour obtenir le bois : Le transport
Cette phase englobe toutes les procédures nécessaires pour déplacer les grumes coupées et élaguées jusqu’à ce qu’elles soient envoyées aux scieries, qui sont les installations où le bois est laissé pour être stocké ou scié.
Au cours de ce processus, des machines spécialisées sont utilisées pour transporter le matériel forestier ; des camions dont le châssis a été modifié pour qu’ils puissent supporter le poids des grumes lorsqu’elles sont empilées. Des pelles rétrocaveuses sont également nécessaires, car il faut souvent faire de la place pour que les camions puissent entrer dans le site d’exploitation forestière.
En outre, il faut du matériel pour déplacer les grumes et les mettre dans les transports :
- Supports
- Chaînes
- Câbles ou cordes
Une fois que les grumes ont été empilées et sont prêtes à être transportées, elles sont acheminées par la route, le rail ou l’eau, en fonction des conditions logistiques du pays où se déroule le processus. Par exemple, le transport se fait par voie terrestre dans la plupart des pays, mais dans d’autres, il est préféré par voie maritime car c’est une option plus rentable. En bref, le transport varie d’un pays à l’autre parce que les réglementations sont différentes.
Phase 4 pour obtenir le bois : l’écorçage
Le but de cette phase est de libérer le tronc de toute substance ou objet susceptible d’endommager le bois, comme les pierres ou les résidus d’écorce. De plus, ce processus a une autre utilité très pratique puisqu’il permet de prolonger la durée de vie utile des scies, des scies à ruban et des autres outils qui sont en contact avec le bois.
De même, le processus d’écorçage sert de :
- Faciliter le sciage.
- Lutte contre les parasites présents dans l’écorce.
- Accélérateur de séchage.
Il faut aussi tenir compte du fait que c’est la première phase qui se fait directement dans la scierie. Là, on utilise un outil industriel appelé chaîne à rouleaux, qui possède des lames métalliques disposées en dents qui enlèvent l’écorce du tronc. C’est cette machine qui se charge de l’ensemble du processus.
Enfin, l’écorce et les branches qui ont été enlevées seront utilisées pour d’autres applications telles que la production de produits médicinaux, entre autres.
Phase 5 pour obtenir du bois : Le fendage ou le sciage des bûches.
Cette phase commence par le tri automatique des bûches en fonction de leur diamètre pour assurer le meilleur rendement des lignes de coupe transversale et longitudinale afin d’obtenir des pièces de bois carrées.
La qualité de la coupe est primordiale ; le moindre écart, même de quelques millimètres, peut provoquer des courbures dans le bois qui empêchent l’assemblage des pièces. C’est pourquoi chaque coupe est vérifiée pour s’assurer que les dimensions sont correctes.
Types de scies à bois
Les scies à bois sont généralement disponibles en trois versions différentes dans un environnement domestique.
Pompe à main
C’est un vérin hydraulique qui presse la pièce de bois à une extrémité en injectant des colonnes d’air sous pression. À l’autre extrémité, le morceau de bois est pressé contre une cale métallique, ce qui a pour effet de briser le morceau de bois en plus petits morceaux.
C’est l’option la plus économique, mais c’est un processus qui prend du temps et qui est conçu pour couper de petites quantités de bois.
Coupeur électrique
Il est similaire à la pompe manuelle ; cependant, au lieu d’être activé manuellement, cet outil est alimenté par un moteur qui génère des tonnes de pression au moyen d’un bélier hydraulique qui tombe sur le morceau de bois. Ainsi, la pression divise le morceau en plus petites parties.
Il est évident que cette méthode est plus pratique et plus rapide que l’option manuelle, mais elle est beaucoup plus chère et dépend d’une source d’énergie électrique, d’une batterie ou d’un générateur.
Tronçonneuse à essence
Il fonctionne de la même manière que le cutter électrique mais il est alimenté par un moteur à essence. En outre, il peut casser des morceaux de bois plus importants.
Bûcheron industriel
Dans les scieries, les bûcherons sont des machines beaucoup plus grandes, alimentées par des moteurs extrêmement puissants. Ces machines sont capables de couper d’énormes morceaux et, à l’aide d’ordinateurs, il est possible de dimensionner les morceaux.
Ainsi, les grumes sont coupées sous forme de planches qui sont dimensionnées pour les utilisations commerciales requises.
Formes commerciales du bois
À la fin du processus de sciage, on obtient les principales formes commerciales de bois. Ce sont les plus courantes.
Bandes
Coupes de bois de forme longue, carrée ou rectangulaire.
Planches
Imagine que tu as une latte mais qu’elle est visiblement plus longue et plus épaisse, cette pièce de bois est connue sous le nom de planche.
Moulures
Les moulures sont fabriquées à partir de lattes et sont également longues mais ont généralement des formes plus variées. Elles sont très utilisées dans la décoration et dans la fabrication de meubles et de portes.
Planches massives
Ces pièces de bois sont plates et rectangulaires. Les planches de bois ordinaires sont fabriquées à partir de planches massives.
Feuilles
Ces pièces sont constituées de stratifiés très fins qui recouvrent des pièces de bois de moindre qualité.
Phase 6 pour obtenir le bois : Le séchage
Le but de ce processus est de réduire l’humidité présente dans le bois afin qu’il puisse être travaillé. Te souviens-tu du concept d’humidité ?
Au cas où, nous allons te le rappeler.
L’humidité est la vapeur d’eau présente dans l’air et le bois absorbe ou libère de l’humidité en fonction de son environnement.
C’est important car le bois change de consistance et surtout perd de sa force plus il est humide. Pour travailler le bois, il faut donc qu’il soit sec, mais rappelle-toi que techniquement, tout bois dont l’humidité est inférieure ou égale à 12 % est du bois sec.
Maintenant, voyons ce que tu retires du processus de séchage :
- Minimiser le risque que le bois change de dimensions.
- Empêcher le bois d’être attaqué par les insectes, les champignons et les bactéries, c’est-à-dire que la durée de vie utile du matériau est prolongée.
- Réduire le pourcentage d’humidité à une valeur inférieure ou égale à 12 %.
- Réduire le poids du bois, afin d’économiser les frais de transport.
- Augmenter la résistance.
Types de séchage du bois
Voyons maintenant les types de séchage disponibles.
Séchage naturel
Une fois le bois coupé, il est stocké dans un endroit à l’abri de la pluie, de la lumière directe du soleil et de l’humidité. La disposition du bois doit permettre une bonne circulation de l’air dans le lieu de stockage afin que l’évaporation de l’eau soit plus efficace.
Cependant, le principal inconvénient de cette méthode est qu’elle est trop longue à réaliser ; de plusieurs mois à plusieurs années selon le bois.
Séchage artificiel
Contrairement au processus naturel, cette méthode de séchage donne d’excellents résultats en peu de temps, mais elle est beaucoup plus coûteuse car elle nécessite un équipement qui n’est disponible que dans les installations industrielles.
Un exemple d’appareil de ce type est la chambre de séchage dans laquelle des courants d’air chaud et sec sont injectés sur le bois. De même, des appareils tels que les chambres de séchage qui fonctionnent à la vapeur.
Séchage mixte
Il existe une troisième option de séchage qui consiste à mélanger les deux méthodes que nous venons de mentionner.
Il existe par exemple des morceaux de bois que l’on a laissé sécher naturellement pendant quelques mois et qui sont ensuite transportés vers des installations industrielles où le processus est accéléré à l’aide de chambres de séchage.
Bien que ce mélange de méthodes soit plus économique que le séchage artificiel seul, il est plus coûteux que le séchage naturel puisqu’il faut mettre à disposition des ressources pour transporter les pièces. Par conséquent, la technique de séchage dépendra principalement de facteurs économiques.
Phase 7 pour obtenir du bois : Le rabotage
Le rabotage est la dernière étape du processus d’obtention du bois commercial et consiste à éliminer les irrégularités qu’il présente afin que son aspect final soit le meilleur possible. En d’autres termes, le rabotage est l’étape au cours de laquelle on “polit” le bois et on lui donne une bonne finition.
Les irrégularités sont éliminées au moyen de procédés tels que la réduction et l’extraction des feuilles de bois dans le but de niveler et d’obtenir les mesures nécessaires pour que les pièces puissent être utilisées aux fins pour lesquelles elles ont été conçues.
Types de rabotage du bois
Rabotage industriel
Réalisé dans la scierie à l’aide d’une raboteuse industrielle, une machine dont les lames d’acier sont disposées dans des feuilles de bois et qui est utilisée pour couper de très fines tranches de bois “lissant” les surfaces des bandes, des planches et autres présentations commerciales.
C’est un lissage rapide et standard qui dispose de toutes les pièces qui viennent de sortir de la scierie.
Rabotage manuel
D’autre part, le processus manuel est réalisé avec un outil appelé rabot, qui est une lame réglable attachée à une base par laquelle elle est maintenue et dont la fonction est la coupe fine du bois. Le rabot peut être en bois, ce qui est plus léger, en métal, ce qui est plus économique, ou électrique, ce qui est le plus cher.
Ce rabotage se fait généralement dans un atelier de menuiserie ; son objectif est de donner une finition personnalisée aux pièces de bois qui serviront à fabriquer des meubles ou des pièces plus élaborées.
Le plus important est que le rabotage manuel va dépendre du type de bois, c’est-à-dire que l’on n’utilise pas toujours la même technique et que c’est vraiment un art qu’il faut de nombreuses années pour maîtriser.
Comme tu peux le constater, le bois subit un processus long et complexe depuis le moment où il se trouve dans le tronc d’un arbre vivant jusqu’à ce qu’il quitte la scierie sous la forme d’une planche ou de toute autre forme de présentation courante.
Maintenant, tu sais comment le bois est obtenu, tu es donc prêt à te procurer celui qui convient le mieux à tes projets.
À la prochaine fois.